Jan Van Hoecke – csakan et flûtes à bec
Albert Pià Comella – guitare romantique et classique
Le duo Jan Van Hoecke – Albert Pià s’est constitué en 2013 grâce à la complicité des deux musiciens, cherchant à marier leurs instruments intimistes avec des œuvres originales et des transcriptions de diverses époques et de styles différents.
Les deux instrumentistes offrent au public un programme éclectique et original, avec pour but de l’emmener à un long voyage musical plein d’émotions et de sonorités diverses, comme par exemple:
« La musique dans les salons viennois à l’époque de Franz Schubert », « Un voyage musical et sonore à travers les siècles et les styles« , « Un voyage dans le temps, du salon viennois au choro brésilien« , ou toute autre programme de musique du 19ème siècle.
Ce que dit la presse
Un voyage dans le temps, du salon viennois au choro brésilien
SCHÖNECK – La saison 2021 des concerts au château de Büdesheim s’est achevée avec un concert du flûtiste à bec belge Jan Van Hoecke et du guitariste andorran Albert Pià Comella.
L’église évangélique Andreaskirche de Büdesheim a offert un cadre évocateur aux deux professeurs qui se sont rencontrés en jouant au football en Suisse et qui donnent des concerts ensemble depuis 2013. Alors qu’Albert Pià Comella enseigne au Conservatoire de musique de Neuchâtel, Jan Van Hoecke, nouveau citoyen de Büdesheim, occupe une chaire de flûte à bec à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst de Francfort.
La flûte à bec ? Souvent, des souvenirs d’école remontent à la surface. Depuis les années 1950, l’enseignement de la musique à l’école comprenait l’apprentissage en classe de la flûte soprano, dont le son clair a dégoûté beaucoup de gens de cet instrument. Aujourd’hui souvent méconnue comme jouet d’enfant, la flûte à bec lutte pour sa survie.
Ceux qui ont assisté au concert du château ont pu voir la flûte à bec à la place qui lui revient : Un instrument à vent hautement virtuose, dont le style et le timbre varient grâce aux différentes tailles et au savoir-faire professionnel.
Les artistes ont ainsi ouvert le concert avec l’Adagio et Rondeau Brillant op. 14 d’Ernst Krähmer pour csakan et guitare. Le son du csakan, une flûte à bec au registre soprano grave, est plutôt doux, l’instrument étant muni de plusieurs clés. Le csakan était très apprécié dans les salons viennois de l’époque Biedermeier, on déplaçait volontiers la pratique musicale commune dans la nature et on utilisait le csakan avec des embouts adaptés comme canne.
Pour faire pendant au csakan, Albert Pià Comella utilisait une guitare romantique, dotée d’un corps plus petit et d’une sonorité plus fine que les instruments modernes. Son jeu magistral, que l’on peut également entendre en solo dans deux études de Fernando Sor, se distingue par un toucher particulièrement doux.
Deux mouvements de variations, tout d’abord sur la chanson populaire « Hier soir, le cousin Michel était là » de Carl Scheindienst, puis sur « le » thème bien connu de Niccolo Paganini, ont permis de mettre en évidence la maîtrise virtuose de Jan Van Hoecke grâce à ses études de différentes mesures, tempos et modes. La première partie du concert s’est terminée par un rondo de l’abbé Gelinek.
Après la pause, les deux artistes ont fait le lien avec le choro brésilien, un style musical qui s’est formé à Rio de Janeiro à partir de 1870 comme mélange de musique européenne et africaine, avec l' »Impression » contemporaine de Karel van Marcke pour csakan et guitare.
Albert Pià Comella est ensuite passé à la guitare moderne et a interprété la célèbre milonga de Jorge Cardoso, une œuvre mélancolique et contemplative, d’où sont sortis les joyeux morceaux « Pe de Moleque » (samba choro) et « Piazza Vittorio » (choro maxixe) de Celso Machado, joués à la flûte alto. En fin de concert, Jan Van Hoecke a interprété le morceau de jazz « Alexander’s Latin » de Walter Haberl avec une rapidité et une légèreté vraiment époustouflantes.
Le bis de Machado, joué à la flûte ténor, a mis fin au voyage dans le temps, de l’époque Biedermeier au Brésil, et le public enthousiaste a fait une ovation sans fin.
L’original du texte-ci dessus est en allemand et se trouve sous la rubrique « Revue de presse » (Pressespiegel), ainsi que d’autres « voix » de la presse.